Marathon de Paris

Dimanche 9 Avril 2 athlètes du Pays de Nemours Running trail ont participé au marathon de Paris : Sophie Bourgeois ( 4h15’55) et Patrick Février (3h56’31)

Compte rendu de Patrick Février : 

En totale absence de préparation spécifique « marathon », je partais un peu dans l’inconnu à l’entame de la belle épreuve qu’est le Marathon de Paris. Alors oui, comme d’hab’, objectif annoncé d’être « Finisher », mais j’espère secrètement en finir aux alentours des 3h45’.

Après avoir croisé Aline sur la ligne de départ, je me rends très rapidement compte que les jambes répondent plutôt bien, et la relative chaleur ambiante à 8h30 ne me gêne en rien. Mes premiers temps de passage me semblent quelque peu rapides (23’45’’ aux 5 kms, 47’50’’ aux 10 Kms) mais je laisse faire mes jambes. Le temps est splendide, beaucoup de sourires, l’ambiance est top, tout comme la belle ville que l’on traverse. Contrairement à mes habitudes, je m’oblige à boire, beaucoup, suivant en cela les nombreux conseils reçus en ce sens. Le passage aux 20 bornes en 1h38’15’’, comme celui au semi en 1h44’45’’, laissent présager un résultat au-delà des mes espérances, puisque sur des bases de 03h30 !
Oui mais voilà. Trop d’eau tue… mon bide ! Premier arrêt pour « évacuer » un peu le surplus, suivi de la première crampe d’estomac, qui me plie littéralement en deux. Le début d’un long calvaire. J’ai du m’arrêter pour vomir (que de l’eau) une bonne dizaine de fois, et la décision de stopper m’a plus qu’effleuré l’esprit. Dans ces conditions, à quoi bon continuer ?


C’est dans ces moments-là que le mental prend le dessus. Pour être exact, il essaie de prendre le dessus. Mais quand on ne peut courir que 300 mètres avant de s’arrêter à nouveau, le mental on l’envoie un peu balader ! Et puis on insiste. Un peu. Beaucoup. Et on se dit qu’on va aller au bout. La chaleur ? Une alliée pour moi ! Alors bien sûr, le passage aux 30 kms en 2h36’ m’a bien flingué le moral. Mais en même temps, d’être allé jusque-là tient déjà du miraculeux vu l’état de mon bide !


Et l’objectif change soudainement. « Mal ou pas mal, tu vas tenir, et la barre des 4 heures, tu passeras dessous » ! OK, on va essayer. « Non, on ne va pas essayer, on va le faire » ! Au mental, en serrant les dents. Il va donc s’agir de ne presque plus s’arrêter ! Chaque kilomètre parcouru est une victoire. Je regarde ma montre. Souvent. Ça devrait le faire. De justesse, mais ça va le faire. 40ème kilomètre, 3h39’15’’. Allez bonhomme, jusqu’au bout !

Au final, un temps de 3h56’31’’, qui me laisse à la fois très frustré mais également heureux juste parce que j’ai réussi à tenir en dépit de la douleur. Allez, comme d’habitude, je ne retiendrai que le positif, c’est quand même mieux comme ça !

 

Compte-rendu de Sophie :

Pour ma part c'était une expérience incroyable, dans une ambiance de fête tout au long du parcours et sous un soleil radieux. 

Mon objectif, quand je me suis inscrite était de le finir en moins de 5heures - objectif largement atteint puisque je l'ai couru en 4h15m55 s. 

J'ai pris beaucoup de plaisir à préparer cette course avec vous tous et je suis super fière de ma performance. 

Je l'ai faite à mon rythme, peut être un peut trop prudente, mais j'appréhendais l'après 30 km, (distance jamais couru avant) et surtout ma rencontre avec "le mur" (finalement pas trop brutale, nous avons fait connaissance tranquillement mais sûrement à partir du 31eme et au finish on se connaissait plutôt trop bien). 

C'était une belle aventure. 

Je voulais le finir, c'est maintenant chose faite.... 

J'ai le tee shirt Finisher et la médaille