Trail des Tranchées
Une course chargée d'histoire

Apres le SparnaTrail, Pascal et Valentin participaient ce week-end à une nouvelle manche TTN. Père et fils ont brillé dans cette région chargée d’histoire (tous deux terminent à la 7ème place dans leur catégorie respective).

De son côté, Brigitte s’alignait sur le tail des Baïonnettes. Comme à ses bonnes habitudes, elle finit sur la première marche en M2F et 4ème place au scratch féminin : une très belle performance sur une course avec plus de 1000 participants.

Valentin raconte : « Me voilà sur la ligne de départ du Trail des Tranchées, après 2 ans d’attente due au Covid. La course fait partie du Trail Tour National, donc les places sont chères, ça va vite devant. Il est 8h45, le coup de sifflet lâche les 800 participants sur la grande avenue devant l’Ossuaire de Douaumont. Et nous voilà partis pour 33 km pour rejoindre la ligne d’arrivée située à Verdun. On traverse d’innombrables tranchées, des trous d’obus, des chemins, des singles. Durant toute la course, j’ai oscillé entre la 6ème et 11ème place. Mes mollets et mes pieds ont souffert de ce parcours très cassant avec des relances en permanence. Les kilomètres défilent et les sensations sont de mieux en mieux, un départ peut-être un peu trop rapide, m’a fait souffrir en début de course. Au kilomètre 26, on arrive aux abords de Verdun, le long de la Meuse, il faut arriver à maintenir un rythme soutenu pour éviter que ça ne revienne derrière. Je franchis la ligne en 2h33 à la 10ème place. Un 2ème top 10 sur une manche TTN après le SparnaTrail en novembre 2021, cela me donne encore plus envie de m’entraîner pour tenter d’être au mieux sur les prochaines courses ». 

Au départ

Et Pascal d’ajouter :

« VERDUN, voilà une destination qui me torturait l’esprit depuis 3 ans maintenant pour participer à ce trail. Rien de mythique dans la course, « juste » le lieu qui est pour moi incontournable, tellement chargé de notre douloureuse et triste histoire. Enfin rien de mythique, c’est ce que je croyais au départ de la course. Il n’en fut rien. 3 ans car cela fait 3 ans que nous tentions de nous inscrire en vain, pandémie oblige. Cette fois-ci, j y suis. Départ donné à quelques encablures de l’ossuaire et le cimetière de DOUAUMONT. 1.5 km de route en légère descente où je m’impose un bon rythme afin de ne pas me retrouver bloqué dans le premier boyau. A la suite, à nouveau 1.5 km de chemins plutôt montants. A droite et c’est la première tranchée. Cette partie est très technique et il est impossible de maintenir une allure soutenue car trop technique, mais tout le monde est logé à la même enseigne. Nous sortons de ce premier boyau et je ne m’imagine pas la suite ».

«Traversée du fort de Douaumont, de ses douves et là c’est le vrai début. Durant près de 20 km, ce n’est qu’une succession de trous d’obus, de Tranchées parfois entre-coupées d’un tronçon de chemin, de ruines diverses et variées qui ont subi le poids des années et auparavant le poids de la guerre. Ces parties sont très physiques et minent les organismes. Au 18ème km, peu avant le ravitaillement, je sens un coup de moins bien, d’autant que quelques kilomètres plus tôt, je me blessé sévèrement la main sur un morceau de métal qui dépassait d’une main courante d’escalier. Cette aventure aura pour petite conséquence de me miner un peu. Ravito du 18ème, je bois, même si j ai bien bu depuis le départ, et je mange une pâte de fruit de l’organisation et je repars immédiatement. Je suis un peu moins frais mais j’arrive néanmoins à bien dérouler sur ce terrain très escarpé. Compte-tenu de ma préparation escamotée par un accident très handicapant début mars , je m’attends à coincer d’un moment à l’autre ».

« Arrive rapidement le bord de Meuse ; tout répond encore bien. Je sais qu’il me reste environ 5 km avant de franchir la ligne d arrivée. Je me cale à mon allure puis accélère progressivement pour tenter d’aller chercher les quelques athlètes à portée de vue et ça marche. Je progresse très bien et arrive le mémorial de Verdun avec son escalier à gravir. Marche par marche, je bascule accompagné d un autre coureur. Nous échangeons quelques mots et ca repart. Arrivent le fort que nous avons le privilège de pouvoir traverser, de vieilles bâtisses qui font froid dans le dos, par le histoire mais aussi pas la température qui est bien plus fraîche. Et voilà enfin la descente qui ramène tous les concurrents sur la ligne d’arrivée. Et voilà, la liaison est terminée. Compte tenu de mon état au départ de l’épreuve (malade la nuit puis le matin et pas top durant la course), de ma prépa, je suis très satisfait de mon résultat. 113ème / 800 environ, 7ème M4M » .

Dans les tranchées, sous le soleil
Brigitte au départ et à l’arrivée

Merci pour ces très beaux récits de course et bonne récup!

Résultats (15 km, sur 1069 arrivants) :

  • Brigitte Da Silva, 84ème en 01:25:57, 4ème féminine et 1ère M2F

Résultats (32 km, sur 760 arrivants) :

  • Valentin Benard, 10ème en 02:33:43, 7ème SEM
  • Pascal Benard, 114ème en 03:11:29, 7ème M4M