Marathon d’Orleans en duo

Ce dimanche 18 novembre était l’occasion pour 8 coureurs du PNRT de se lancer sur l’preuve du marathon, mais dans une configuration plus originale puisqu’en duo.

4 équipes représentées par Anne-Marie et Valérie (les jumelles), Franck et Fabrice (les jumeaux), Alain et Dominique (les pieds carrés) et Jonathan et Eric (le duo de choc)

Côté résultats :

  • Fabrice et Franck terminent 3ème/28 en 2h42min01s
  • Alain et Dominique terminent 7ème/28 en 3h13min48s
  • Anne-Marie et Valérie terminent 14ème/28 en 3h36min38s
  • Eric et Jonathan terminent 23ème/28 en 3h58min34s

Franck :

« Quelle course, quel suspens !

Les courses en équipes ont une saveur particulière qu’il faut absolument découvrir. Et d’autant plus le marathon en duo vu la longueur de l’effort et le temps d’attente stressant pour le relayeur qui ne court pas.

10h05, le départ va être donné. Depuis quelques jours, nous savons que deux équipes sont au dessus de nous, je les identifie facilement et je sais qu’il ne faudra pas les suivre. C’est parti … En effet, en quelques centaines de mètres, la star régionale prend une avance considérable, c’est impressionnant ! Mais aïe, en plus de l’autre star prévue (locale cette fois), il y a un autre coureur avec lui. Mes craintes se réalisent, une équipe de costauds s’est inscrite sur place. Ça sent la quatrième place … 

Je vais devoir attendre 4km pour avoir un signe encourageant : 200m devant, je vois que l’invité surprise a lâché la star locale. Aurait-il grillé ses forces au départ ? Hélas non, ou très peu. L’écart se maintient à 150m et les km défilent. Je suis plus lent de 2’’ au km que le rythme demandé par Laurent mais je suis bien, je vais pouvoir finir plus fort pour rattraper le retard. Au bout de 7km, on rattrape les marathoniens partis 20’ plus tôt et commence un gymkhana de plus en plus intense.

Km 18 indiqué sur la route : il faut que j’accélère le rythme pour me placer en situation favorable pour le sprint. L’écart diminue mais reste encore important. Il ne lâche rien le gars mais je ne peux pas donner le relais en quatrième position à Fab, c’est inenvisageable. Je donnerai tout !

Km 20 : l’écart est tombé à 50 mètres. Il reste 700m, je lance le sprint … je le double rapidement. Surpris (il m’avouera après qu’il croyait avoir une grosse marge avec son poursuivant), il s’accroche et reste à 3m derrière. J’allonge encore la foulée et il lâche ! J’ai « fait le job » et je passe le relais à Fabrice qui part à une bonne allure.

Commence ensuite une longue attente stressante. Au ravito, celui que je viens de doubler m’annonce que son relayeur tourne le semi en 1h14 (Fabrice peut en témoigner !). Ça sent vraiment la quatrième place … Mais l’espoir renaît quand celui arrivé deuxième nous dit que le sien n’est pas suffisamment entraîné. 

Sur la ligne d’arrivée, le suspens est total. Je vois sur Garmin que mon Fab est (encore !) dans un grand jour. Ça peut le faire. Après l’arrivée impressionnante du premier duo puis longtemps après du deuxième, je pars à la rencontre de mon jumeau, espérant ne pas voir un autre relayeur avant. C’est gagné. Avec une belle  foulée, nous finissons ensemble. 2h42’01’’, cette troisième place a un goût de victoire.

Bravo aux jumelles qui arrivent premières, ainsi qu’aux deux autres binômes pour leur performance et cette super ambiance. »

Fabrice : « Par une belle matinée fraîche et ensoleillée, nous sommes sur le départ qui est donné à 10h10, un peu après les solos. En tant que second relayeur nous pouvons voir notre binôme passer après une courte boucle et déjà les écarts se sont creusés. Direction la navette pour nous emmener au point de relais. L’organisation met un peu de temps à se mettre en place mais nous avons le temps. Je suis Franck sur le GPS pour situer plus précisément son arrivée. Il est dans les temps prévus. Il arrive en 3èmeposition suivi de très près par le 4ème. Le passage se fait avec une tape dans la main et c’est parti. Début rapide et malgré cela, le 4ème relayeur me repasse à peine une minute après un peu comme une fusée. Je décide de ne pas le suivre, le rythme est trop élevé. Je me dis : « tant pis, on sera 4ème » et poursuit en suivant le rythme prévu par Laurent. Parcours plat, ça déroule et la température aidant (moi j’aime bien le froid..), l’allure se maintient bien. Vers le 13-14ème, il me semble reconnaitre le relayeur de la seconde équipe, je me rapproche petit à petit et vérifie en le dépassant. C’est bien lui ! La marche est à nouveau jouable, ça booste et j’accélère très légèrement pour assurer l’écart et l’augmenter petit à petit. Il disparaitra progressivement. Je pense à Franck qui ne s’est pas arraché pour rien dans ses 2 derniers kms. 300 m avant l’arrivée, il est là pour finir ensemble. Son euphorie est communicative, même s’il n’y a personne derrière nous, la dernière ligne droite ressemble à une allure de 30/30 et nous passons la ligne ensemble, comme une équipe ! Nous finissons bien sur la 3ème marche, heureux d’avoir fait le job. »