Il fallait un certain courage en ce dimanche matin pour se lever à 6h00, rouler deux fois 90 km pour aller courir 5 km sur une départementale coincée entre l’A104 et le cimetière de la Fringale, et affronter des températures fraîches, dignes d’un cross — dixit Laurent M. Mais 8 athlètes du Pays de Nemours Running Trail s’étaient bien inscrits aux LIFA 5 km en vue d’une qualification pour les France de 5 km le 27 octobre prochain à Saint-Omer.
La procédure de sélection aux France est un peu particulière : un athlète peut faire (1) soit les minima A pendant toute l’année, (2) soit les minima B lors d’une des finales régionales, à l’occasion d’une course unique comme en ce jour à Mitry-Mory. Les minima B sont plus accessibles (des temps allongés de 1 minute, soir 12 s / km, i.e. autour de 300 m au bout des 5 km).
Si Briséis, Virginie, Brigitte et Laurent M. étaient déjà qualifiés (minima A), ce n’était pas encore le cas pour Angélique, Yann, Jean-Luc et Hervé. Les conditions de course étaient parfaites (température autour de 8 degrés Celsius, très peu de vent, grande ligne droite), malgré trois virages à 180 degrés. Au final, objectif presque atteint avec 7 qualifiés sur 8 (il ne manque que 8 secondes pour le 8ème…) et de très bons temps pour certains. Les regards sont maintenant tournés vers Saint-Omer.
BriséisVirginieBrigitteAngélique
Un grand merci à Laurent pour les conseils très précieux et bravo à tous : bonne récup (tout particulièrement à Brigitte, blessée) après une course intense.
Résultats (5 km, femmes) :
Briséis Dario, 54ème en 20:23 (3ème M1F), qi
Virginie Tabuya, 62ème en 20:49 (5ème M0F), qi
Brigitte Da Silva, 98ème en 22:03 (6ème M3F), qi
Angélique Pryzbos, 102ème en 22:26 (7ème M3F), qi
Résultats (5 km, minimes, cadets et M1+ hommes) :
Hervé Chauris, 73ème en 18:59 (10ème M3M), qi
Laurent Mouchain, 84ème en 19:24 (2ème M6M), qi
Yann Fillastre, 97ème en 20:08 (7ème M4M)
Jean-Luc Correggio, 106ème en 21:14 (7ème M5M), qi
Christelle fait un petit retour sur le semi de Marcq-en-Barœul. Objectif : la qualification pour les France.
« Après une saison précédente perturbée, j’avais envie d’obtenir mon laissez-passer pour les championnats de France de semi-marathon. Pour ce faire, j’ai choisi d’aller dans une région qui m’est chère, les Hauts-de-France, à Marcq-en-Barœul. Avec l’aide précieuse de Laurent, j’ai pu me lancer dans une préparation adaptée après le marathon du 10 août. Départ donné à 10h, sous un soleil bien présent pour un parcours de 2 boucles dans la campagne et en ville. Pas de grosses difficultés, juste des petits faux plats qui permettent une bonne allure. Malgré un petit « coup de mou » entre le 13ème et le 14ème km, j’arrive à terminer en 1h54:35, à la 874ème place sur 1990, et 1ère M6 (la seule, mais j’ai fait mieux que les 6M5 !). »
La sélection est donc effective !
Résultats (semi-marathon, 1990 arrivants) :
Christelle Level, 874ème (81ème féminine) en 1:54:35 (1ère M6F), qi
Excellent début de saison pour Fabrice qui termine premier de sa catégorie pour la première course de la nouvelle saison sportive (Essonne). Il témoigne :
« Très beau trail, pas très technique, mais avec une succession de bosses sur tout le parcours. Tendons en feu sur les derniers kilomètres. »
Hier matin, à nouveau du souffle pour cette nouvelle saison sportive 2024-2025.
505 athlètes engagés sur le 10 km de Cesson et 478 classés. Un 10 km préparatoire au semi marathon de Gien la semaine prochaine (on veut absolument accompagner les athlètes déjà qualifiés pour les France).
Bravo à nos éternels champions! Une saison qui démarre parfaitement.
Quoi de plus exceptionnel pour un athlète que de courir un marathon à l’occasion des jeux olympiques, sur le même parcours que celui de la course officielle, et qui plus est en France à Paris? Un coup de chapeau tout particulier à Myriam pour son premier marathon!
Myriam raconte la course :
« Je l’ai fait ! Le Marathon pour tous mon 1er😁👍👍👍
Il fallait obtenir 100.000 points afin d’être éligible au tirage au sort permettant de décrocher le fameux dossard du 42 ou 10 km, ce que j’ai fait : c’est en décembre que je reçois un mail ayant été tiré au sort pour le 10 km, je valide, puis en février 2024 idem mais pour le 42 km ; trop contente.
Je choisis aussitôt le marathon 🙂avec un peu d’appréhension de stress. Les dés sont lancés, je savais que ce ne serait pas facile, un parcours exigeant avec 438 m de dénivelé positif, la chaleur, et courir la nuit.
Je participe à un trail du challenge 77, mais quelques jours après, une douleur au niveau du mollet gauche. Après consultation, le verdict tombe : inflammation au tendon d’Achille, à quelques semaines du Marathon pour Tous. Je me soigne rapidement, mais la douleur est toujours présente, notre entraîneur Laurent nous avait préparé un programme sur 12 semaines, j’ai suivi mais différemment. Le jour J samedi 10 août 2024. David, Christelle, Angélique, Anne-Marie et moi-même avons récupéré nos dossards, nous rejoignons nos SAS. 21h20 je rentre dans mon SAS 5, je mesure la chance que j’ai de participer à cette événement des J0. Beaucoup de monde, il fait très chaud 🥵 une ambiance de folie, un décors inédit 🥳🎊aux couleurs des Jeux Olympiques.
21h40 le départ est donné devant l’hôtel de ville ; c’est parti pour 42,195 km. Nous passons devant de nombreux monuments parisiens, c’est féerique les spectateurs nous encouragent, nous applaudissent, des animations tout le long du parcours, sons et lumières, simulation 3D du tunnel (pavé des gardes) des musiciens : on sent vraiment que c’est l’apothéose des JO ; tout le monde est tellement heureux, c’est la fête 🥳. Tout se passe bien, je surveille régulièrement ma FC et mon allure, les kilomètres défilent. J‘aperçois la vasque olympique, c’est magnifique, j arrive au 15ème km.
Sèvres : ça commence à piquer, la route monte sur 5 km je maintien ma FC, les problèmes commencent au km 21. Je sens un truc bizarre 🤔au niveau de mes orteils, c’est douloureux, je ralenti, je pense à des ampoules😞 qui seront confirmées à l’arrivée.
J’arrive au 29ème km après Versailles, la célèbre côte des Gardes à Chaville, elle s’élève sur près de deux kilomètres, et jusqu’au 32ème avec des pentes atteignant 12% 😰. Je la fais en marchant mon tendon se réveille mais ça va. 30ème km je m’arrête des crampes aux deux mollets je me masse et je reprends doucement la course, c’est dur je tiens bon 😰 je pense à ma famille qui me suit en direct.
36ème km : j’ai mal au ventre, surement l’eau du ravitaillement après avoir trop bu ; je gère mais ça devient compliqué. Je m’arrête pour vomir 🤮, je reprends la course, il reste 6 km les gens m’encouragent, je la veux cette médaille, je franchis enfin 🙏🙏la ligne d’arrivée sur l’esplanade des Invalides en 5h07:27 : je suis finisher👍, je ne regrette rien, je l’ai fait et terminé 😃 et j’ai ma belle médaille 🙏. Je suis un peu déçue de mon résultat, j’espérais faire moins mais le principal, c’est d’avoir réalisé mon rêve de faire mon premier marathon et de courir sur le même parcours que les athlètes professionnels.
Je remercie Laurent notre entraîneur pour ces précieux conseils jusqu’au jour J de la course, je remercie ma famille, pour leurs encouragements et soutiens, mes collègues de travail, et je termine par cette citation de Pierre de Coubertin : le plus important n’est pas de gagner mais de participer car l’important dans la vie ce n’est point le triomphe mais le combat 😉 »
Angélique prend le relai :
«Après des semaines de préparation et d’attente enfin le jour du départ du Marathon pour tous.
Arrivée un jour avant pour s’imprégner de ce lieu magique Paris et surtout d’aller repérer le départ et récupérer son dossard. Déjà très bien organisé avec photos et des bénévoles très bienveillants. Voilà mon numéro, 15943, avec mon prénom en gros. Trop contente de pouvoir y participer car beaucoup de personnes n’ont pas pu être sélectionnées. Demain c’est le grand jour.
Je suis dans le sas 2 départ 21h10. Avec toutes les recommandations de notre coach Laurent, je sais que ce Marathon, avec son profil, l’heure, la chaleur et le dénivelé que je vais devoir bien gérer avec ma fréquence cardiaque. Je suis arrivée dans le sas 2 beaucoup d’athlète debout ou assis, impatients de partir…. Une ambiance de dingue…
Ça y est on est parti avec un monde qui applaudit, encourage et nous félicite. Les km se passent très bien avec tous les monuments de Paris que nous traversons. Tous ces gens qui frappent dans leurs mains, de la musique, des effets de lumières à chaque passage des tunnels et des anneaux lumineux à la fameuse côte des pavés des Gardes. Je néglige pas de bien boire à chaque ravito car il fait bien chaud. Je dois m’arrêter pour aller aux wc ( oups une 1ère pour moi). Au bout d’un moment, j’ai tellement bu que j’ai la nausée, envie de vomir. Il me reste encore des km avant cette arrivée. Je me concentre bien pour ne pas m’arrêter. Du coup le mental prend le relais.
Me voilà Finisher du Marathon. Une fierté et un beau défi pour cette année qui m’a permis de me dépasser encore une fois. Merci Laurent d’être là car avec ta prépa marathon, tes conseils avant, pendant et après, je suis Finisher. Merci aussi aux 4 autres athlètes qui sont des Finishers du Marathon pour tous. »
Anne-Marie poursuit :
«Samedi 10 août 2024, 22h00, j’ai pris le départ du Marathon Pour Tous. 20h20, je rentre dans le SAS de départ un peu tendue, n’ayant pas pu retrouver Angélique, Christelle, Myriam et David pour la traditionnelle photo du PNRT. Je me détends en pensant à la chance que j’ai de pouvoir participer à cette 1ère mondiale, courir le même marathon que les athlètes olympiques, lors les JO de Paris ! Ce dossard, je l’ai gagné par tirage au sort en juillet 2022. Je pense à cette course depuis 2 ans.
Le départ du SAS 7 est donné à 22h00 devant l’Hôtel de Ville, dans une ambiance de folie. Les 1ers km sont chargés. 20024 coureurs ont pris le départ. Nous passons devant de nombreux monuments parisiens, la vasque olympique, portés par des spectateurs nombreux qui seront présents jusqu’à l’arrivée, tout au long du parcours, jusqu’au petit matin. Les km s’enchaînent tranquillement, sans pression.
Sèvres, 15ème km, après 1h30 de course, nous sommes confrontés à la 1ère difficulté, ça monte pendant 5 km. À vrai dire, j’en suis plutôt satisfaite, je commence à avoir mal à la jambe droite et ça me permet de marcher un peu 😏. Mais la vrai difficulté, attendue, se situe après Versailles, la fameuse Côte des Gardes, à Chaville. Ça pique fort, même en marchant. Je double Michael Jérémiasz, tennisman paralympique et un 2ème athlète paralympique, qui courent ce marathon en fauteuil, à la force de leurs bras. Quelle prouesse, quelle force mentale, quel exemple pour moi qui commence à vraiment souffrir au niveau de la jambe droite. Enfin, à Meudon, ça descend pour de bon, puis ça déroule le long des quais d’Issy-les-Moulineaux, le tunnel André Citroën. J’aperçois la Tour Eiffel. Chaque foulée me rapproche de l’arrivée.
Mais ce sera long, j’ai de plus en plus de mal à courir, j’ai mal au ventre (trop bu sans doute vu, la chaleur). Je pense à ma famille, mes amis et mes copains du PNRT qui m’encouragent, me suivent en live ou sur place et j’avance. Laurent nous a sensibilisés et préparés spécifiquement aux conditions de ce marathon (la chaleur, le dénivelé de 438 m positifs et l’heure de départ). Il nous a donné de nombreux conseils pour notre alimentation, notre hydratation avant et pendant le parcours. Je parcours ces km lentement, alternant marche et course jusqu’au 40 km, où portée par les encouragements de Tiphaine, je repars en courant jusqu’à l’arrivée. La foule est encore nombreuse sur les côtés et dans les tribunes. Je suis tellement heureuse d’avoir terminé ce marathon en 5h23 que j’embrasse cette magnifique médaille, unique 🤩. Je savais que ce serait difficile, j’ai eu mal, c’était long, mais pas un instant je n’ai regretté de participer à cette aventure. J’y étais, je l’ai faite. Je suis finisher 🏅. J’ai vécu une expérience incroyable.
🙏 Merci à l’organisation des JO et au MPT pour cette expérience incroyable. Tout était parfaitement organisé. 🙏 Merci aux très nombreux volontaires, sympathiques, souriants, adorables, cheville ouvrière de ce marathon. 🙏 Merci aux forces de l’ordre bienveillantes, de toutes nationalités, qui ont assuré notre sécurité et nous ont encouragés. 🙏 Merci à la foule qui nous a portés, en criant, en chantant, en tambourinant. 🙏 Merci à Laurent, notre entraîneur pour cette préparation, ses précieux conseils et sa présence à distance, jusqu’au départ. 😍 😍😍 Merci à ma famille pour son amour et son soutien inconditionnel, sa présence et l’attente jusqu’à 3h30 du matin 😉 I did it 🏅 »
Et Christelle de conclure :
«Mon objectif de courir 10 marathons étant atteint, la réception du mail en début d’année annonçant mon tirage au sort pour une participation au Marathon pour Tous des JO Paris 2024 a ravivé une petite flamme… Une tendinite m’ayant éloignée de la compétition de janvier à juin, j’ai repris la course à pied petit à petit pour enfin rejoindre les autres athlètes du PNRT pour l’entraînement proposé par Laurent M. La spécificité de ce marathon — plus de 400 m de dénivelé positif, un départ à 21h30, la chaleur — faisait que la décision de me lancer était un challenge. Les séances d’entraînement s’étant bien passées, ayant fait la reconnaissance du parcours en deux fois, je suis partie confiante avec la volonté de venir à bout de ces 42,195 km dans les meilleures conditions.
Dès le départ, l’ambiance était annoncée, des supporters en nombre impressionnant avec une énergie pour nous encourager et nous soutenir comme je n’en avais jamais connue. Tout au long du parcours, on a pu compter sur eux. Après les premiers km au cœur de Paris, les bords de Seine avec les fameux tunnels pour une bonne mise en jambes, les choses sérieuses commencent à partir du 15ème km. J’arrive sans difficulté à courir dans les côtes sans me mettre dans le rouge. Après Versailles, quelques gobelets d’eau avalés, je me dis qu’il reste moins de 20 km à parcourir. Je me sens bien et prête à affronter la côte du Pavé des Gardes que je monte tranquillement en alternance marche/course. La descente pour rejoindre la rive gauche de la Seine est longue et je fais attention de ne pas « m’emballer » pour garder de l’énergie car il reste 9 km de plat jusqu’à la ligne d’arrivée que je franchis après 4h35 de bonheur et de souvenirs inoubliables. Je réalise maintenant quelle chance j’ai d’avoir foulé le même bitume que les marathoniens olympiques.
Merci beaucoup à Laurent pour les séances d’entraînement et les conseils avisés, jusqu’à la dernière minute avant le départ.»
Une formidable expérience. Félicitations à tous les 5 et très bonne récup.
Résultats (marathon des JO 2024), 20024 participants :