Le tour du Mont d’Or
Sortie Club 2022

Direction le Jura, et plus précisément Métabief, pour la sortie club du Pays de Nemours Running Trail. Un week-end placé sous le signe de la convivialité et de la chaleur. Certains ont retrouvé cette station de ski familiale sans son manteau blanc ; pour d’autres c’était la découverte d’une très belle région au pied du Mont d’Or (à ne pas confondre — oui GéGé — avec le Mont-Dore en Auvergne). Au programme, des distances pour tous les goûts : 8 km et 250 m D+ (Barbara), 15 km et 780 m D+ (Brigitte, Laure, Carlos, Audrey et Stéphane), 25 km et 1360 m D+ (Carole, Danièle, Anne-Marie, Bruno, Emmanuel, Stéphane, Frédéric, David et Hervé) et 42 km et 1900 m D+ (Valentin, Pascal et Karim), mais aussi une randonnée de 15 km sur le même parcours que la course (Audrey L et M, Barbara, Jean-Luc, Brigitte, Carlos, Laure, François, Valérie, Raphaël et Julie). Les deux premières courses avaient lieu le samedi (16h00 et 17h30), à un moment où le thermomètre indiquait encore des températures supérieures à 33°C. Au même moment et en pleine foire de la Saint-Jean, le Sud Seine-et-Marne dépassait les 38°C, mais la comparaison n’apportait pas pour autant de la fraîcheur.

Depuis Métabief
Sur les crêtes
Les coureurs du 25 km

Le gîte trouvé par Valentin et Anne-Marie était parfait pour le groupe. Des Suisses occupaient une partie indépendante, tandis que les athlètes du PNRT trouvaient leur aise. Pour les arrivants du vendredi soir, certain(e)s ont eu le privilège de voir leur lit fait. Des repas adaptés (samedi soir : poulet / riz) : il faut dire que le responsable du gîte est aussi un athlète qui a participé au 25 km du dimanche matin.

Au gîte

Pour le bilan du week-end, honneur aux dames, et tout particulièrement à trois d’entre elles : Barbara, Carole et Danièle. Barbara participait à son premier trail dans une région montagneuse et … premier podium (2ème de sa catégorie)! Félicitations à elle. Il faut souligner qu’elle avait suivi à la lettre les entraînements de Pascal. Deux semaines avant le jour J, alors que le groupe terminait la séance, Barbara a continué seule pour avoir le dénivelé total ; le groupe l’a retrouvée alors qu’il avait déjà entamé la récup. Ce week-end, Barbara était pourtant handicapée par une cheville douloureuse, mais elle a su se surpasser. Mention très bien également pour Carole sur le 25 km qui a eu une gestion remarquable de la course : partie très prudemment, elle a remonté les autres coureurs, y compris les athlètes du PNRT, pour finir avec une 3ème place dans sa catégorie. Un exemple à suivre! Idem pour Danièle qui termine juste derrière Carole et qui figure sur la première marche du podium dans sa catégorie.

Barbara, première sur la ligne de départ, prête à en découdre

Barbara raconte son aventure : « Premier trail en montagne pour moi. Je me place devant, sur la ligne du départ en me rappelant les conseils de mes coachs. A 16h, le top est donné, je me sens partir un peu trop vite et je sais que je vais droit dans le mur si je ne ralentis pas. Je prends donc une allure que je pourrai tenir bien plus longtemps. J’ai chaud… très chaud. Au 3ème km, un groupe de PNRTiens est là pour m’encourager et m’arroser : que ça fait du bien de les voir! Je me rebooste et j’enchaîne les montées et descentes, jusqu’au 6ème km où une grosse montée nous attend, je sais que c’est la plus dure mais surtout la dernière! Je monte en marchant (il nous est impossible de faire autrement tellement la côte est raide et longue) et je double encore 5 coureurs.  Arrivée en haut, je sais qu’il reste environ 1 km de descente vers l’arche et là je me dis que je ne laisserai plus personne me doubler! Je file vers l’arche, que je vois au loin mais surtout j’entends puis je vois tout le PNRT qui est là pour me soutenir. Leurs encouragements me portent et je finis ce 8 km en 1h10, 55ème au scratch et 2ème de ma catégorie. Je suis très heureuse de ma course et de ce week-end passé tous ensemble, dans une si belle ambiance. Les objectifs sont pleinement remplis: donner son souffle et se faire plaisir. Merci encore à tout le groupe pour vos encouragements et votre gentillesse à mon égard et une mention spéciale à mon coach de trail Pascal, pour tous ses entraînements, ses précieux conseils et pour m’avoir rassurée quand je doutais. »

Les autres athlètes n’ont pas démérité, loin de là. Sur le 15 km, Brigitte et Laure étaient accompagnées par Carlos qui donnait le tempo et les encourageait. Elles terminent respectivement à la 5ème et 7ème place au scratch féminin, et premières dans leur catégorie. Bravo à toutes les deux, elles qui sont des habituées des podiums. Il faut souligner que les rochers du Gréau, avec toute leur qualité, n’offrent pas de montées et descentes continues longues telles qu’on peut les rencontrer dans le Jura (ni même l’altitude entre 1000 et 1500 m). Toujours sur le 15 km, Audrey, accompagnée par Stéphane, a souffert de la chaleur mais s’est bien battue ; la nuit n’a pas été de trop pour récupérer.

Brigitte, 5ème au scratch sur le 15 km

Sur le 25 km, en plus de Carole et de Danièle, Anne-Marie, Bruno, Emmanuel, Stéphane, Frédéric, David et Hervé ont donné leur souffle. La première partie n’était pas la plus difficile : le dernier tronçon avec le crochet en Suisse, la remontée sous le soleil au 19ème km puis la longue montée (interminable pour certains) faisaient des dégâts sur les organismes. C’est à cet endroit que Stéphane, David et Emmanuel sont venus en aide à un coureur (voir plus bas). David a joué un rôle particulier : il a servi de lièvre à Hervé pendant les 7 premiers kilomètres, puis est revenu chercher les autres athlètes du PNRT pour faire un bout de chemin et encourager chacun. Un grand merci à lui. Hervé aurait bien aimé que David puisse l’accompagner plus loin : il ne se serait sans doute pas trompé de chemin vers le 13ème km.

Le lecteur attentif verra que le nom de Stéphane apparaît à plusieurs reprises. Il s’agit bien de la même personne, qui dans le cadre d’une préparation, s’est alignée sur le 15 km du samedi soir et sur le 25 km du dimanche matin. Chapeau bas!, d’autant que les deux courses partageaient la même première partie et ses 500 m D+.

Stephane détaille : «Un long weekend sur les trails du Mont d’Or ! Un petit 15 km le samedi après-midi avec Audrey et sur la fatigue le 26 km le dimanche matin. A part des soucis digestifs sur le 15, j’ai essayé de bien gérer la bosse. Mais le 25 km a été plus compliqué… A peu près correct sur la première moitié de course puis un coup de mou entre le 17ème et le 22ème km, chaleur et fatigue avaient décidé de me taper sur le dos. Je m’arrête au ravito une dizaine de minutes pour récupérer. Puis c’est reparti pour la dernière grosse bosse (150m de D+ sur 800 m). Mais je vais devoir m’arrêter 40′ pour porter secours à un concurrent cloué au sol par des crampes en plein mur, impossible de le bouger et de faire passer ses crampes (c’est compliqué d’étirer quelqu’un dans 15% de pente). On appelle donc les secours avec un autre concurrent. David qui venait d’arriver nous épaule pour signaler notre position aux secours et redescend la bosse pour aller à leur rencontre. C’est bon, notre collègue est entre de bonnes mains, il va falloir repartir ! Mais la remise en route va être hyper compliquée, plus de jus ni de rythme mais David est là pour m’encourager. Je finis donc ces 26 km (mais 28,2km à la montre ) cuit et vidé… mais ça permettra de mieux appréhender les Pyrénées dans 3 semaines !»

Stéphane et Audrey, solidaires dans l’effort
Le PNRT pour encourager sur le 15 km

Sur le marathon du Mont d’Or, Valentin termine à la 8ème place au scratch, une très grosse performance. Pascal, handicapé au départ, termine la course dans un très bon temps et classement.

Valentin raconte : «Je suis là sur la ligne de départ, il est 7h30, accompagné de Karim et de mon père. De longs mois que j’attendais cette course. Et Julie en tant qu’accompagnatrice tout au long du parcours. Le départ est donné face au Morond (une montagne du coin). Dès le début un jeune s’en va (le futur vainqueur), avec une flasque de 250ml à la main et c’est tout. Incroyable, vue la chaleur annoncée. Je me cale en 3ème position, juste derrière le second, pendant 3 km avant d’attaquer la grosse montée du Morond. Dès les premiers hectomètres, de la montée je décide de me focaliser sur mon allure car vu mon niveau ces derniers mois en côtes, j’ai peur d’exploser ensuite. Les km défilent, je maintiens cette position pendant 22 km. Puis…. mon corps a décidé de se stopper, un énorme coup de moins bien phénoménal. Impossible d’avancer, les bras et les jambes au ralenti, je pense très clairement à une déshydratation. J’étais transi de froid alors qu’il faisait 30°C. J’ai très peu bu au début de la course, grosse erreur de ma part et du coup grosse frustration. Les 4/5 minutes d’avance que j’avais sur le 4ème, disparaissent. Je retrouve, de nouveau Julie au 3ème ravitaillement, envahi de crampes, impossible d’avancer, la sécurité civile à mes côtés me demandant : « Ça va? ». Euh disons que la clairement pas, j’évoque même le fait à Julie que je vais arrêter vu mon état actuel, avec les 2 jambes tendues comme des bouts de bois. Des gens de l’organisation me proposent à boire, à manger. Puis après plusieurs minutes d’attente à ce ravitaillement, les crampes semblent être lointaines. Je me retrouve, à un moment même aux alentours de la 12ème place, à l’agonie. Je repars à cette fichue place, le moral bien entamé. Les crampes semblaient être parties, je trottine avec des concurrents en point de mire ce qui me remonte le moral. J’en rattrape quelques uns, il reste à ce moment une dizaine de km, le chemin est encore long. Les crampes peuvent encore surgir à tout moment. Les kilomètres défilent et le 40ème kilomètre arrive, j’entends au loin des encouragements avec mon prénom, l’arrivée n’est plus très loin. Il y avait tout un groupe du PNRT, la ligne est en point de mire. La foulée ressemble plus à un pachyderme qu’à un coureur mais ça avance. Je franchis la ligne en 8ème position. Content malgré tout, d’avoir pu franchir cette arche d’arrivée. Prêt pour de nouvelles aventures sur des formats de ce type. Merci tout le monde pour les encouragements et Julie pour l’accompagnement !»

Quant à Karim, aussi sur le 42 km, il reste égal à lui-même et c’est pour cela qu’on l’aime. Les longues distances ne lui font pas peur. Mais surtout le matin de la course, à 6h45, il débarque dans la salle à manger en demandant si quelqu’un a vu son dossard qui lui avait été remis la veille. A 7h10, pas le choix que de rejoindre la ligne du départ. Karim négocie avec les organisateurs un nouveau dossard (c’est son métier). La suite par Karim lui-même :

«[A l’issue de la course], Valentin vérifie les classements et s’aperçoit qu’il y a eu deux coureurs Karim Belmechri avec 2 dossards même temps, tout pareil, effectivement le fameux dossard égaré étant dans mon Camel bag, bref beau week-end».

Heureusement qu’en tant qu’entraîneur, Pascal avait bien demandé à chacun de préparer ses affaires dès la veille.

La randonnée du dimanche, sur les traces de la course du 15 km, avec ou sans remonte-pente, a permis d’admirer la vue depuis la crête et le Mont d’Or. Ceux qui ne courraient pas ou qui allaient / venaient de courir étaient aux points stratégiques pour encourager les autres athlètes et les arroser.

Une pensée pour Vincent qui n’a pas pu venir. Il n’avait pas le choix pour raison de moisson précoce. Les violents orages de grèle du dimanche soir ont en effet fait des dégats.

Un grand merci à Valentin et à Anne-Marie pour l’organisation de ce week-end très réussi. Merci à chacun pour les encouragements (Audrey L en tête), les photos et l’esprit de convivialité. Et merci à Pascal pour ses entraînements et ses conseils qui ont porté leurs fruits.

Résultats (8 km, 250 m D+, sur 82 participants) :

  • Barbara Plasse, 55ème en 1:10:07, 2ème M1F

Résultats (15 km, 780 m D+, sur 207 participants) :

  • Brigitte Da Silva, 40ème en 1:30:07, 5ème féminine au scratch, 1ère M2F
  • Laure Claveau, 43ème en 1:31:41, 7ème féminine au scratch, 1ère M0F
  • Stéphane Martin, 175ème en 2:13:10, 8ème M2M
  • Audrey Martin, 176ème en 2:13:11, 9ème M1F

Résultats (25 km, 1360 m D+, sur 235 participants) :

  • Hervé Chauris, 24ème en 2:53:34, 4ème M2M
  • Frédéric Silvain, 120ème en 3:40:01, 5ème M3M
  • Carole Bernard, 163ème en 4:02:55, 3ème M3F
  • Danièle Rondeau, 164ème en 4:03:44, 1ère M5F
  • Bruno Duyck, 177ème en 4:12:25, 9ème M4M
  • Anne-Marie Chèvre, 198ème en 4:25:37, 4ème M3F
  • Emmanuel Postigo, 225ème en 5:05:28, 11ème M3M
  • David Cheron, 227ème en 5:12:26, 30ème M0M
  • Stéphane Martin, 228ème en 5:12:27, 25ème M2M

Résultats (42 km, 1900 m D+, sur 96 participants) :

  • Valentin Benard, 8ème en 4:31:00, 5ème Senior M
  • Pascal Benard, 36ème en 5:27:47, 4ème M4M
  • Karim Belmechri, 85ème en 6:55:37, 10ème M3M