Résultats du PNRT (3 et 4 mars)

Beaucoup de monde à courir ce WE, que ce soit dans la région, en France ou en Europe même. Pas moins de 25 athlètes du club étaient présents sur différentes distances, allant de 5km jusqu’au 42 km (avec 2200m D+).

A Noisy sur Ecole pour commencer, en forêt des 3 Pignons, les concurrents ont pu s’affronter sur 3 parcours, 5km, 10km et 21km. Trail roulant et quelque peu glissant, cela a permis à certains de faire tourner les jambes.

Sur le 5 km, avec 75 arrivants :

  • Jonathan termine 35ème en 28min15s
  • Bruno Detilleux termine 43ème en 30min42s
  • Cécile Mouchain termine 51ème en 31min50s
  • Sophie Detilleurx termine 54ème en 32min27s
  • Annick Laurent termine 55ème en 32min40s
  • Eric Parmentier termine 62ème en 34min32s
  • Elise Migeon termine 63ème en 34min47s
  • Audrey Liwinski termine 64ème en 34min48s

Sur le 10 km, avec 341 arrivants :

  • Valentin Benard termine 9ème en 41min28s
  • John O’Daly termine 18ème en 44min21s
  • Hervé Chauris termine 22ème en 45min10s
  • Laurent Mouchain termine 25ème en 45min30s
  • Valérie Abelli termine 62ème en 50min59s (1ère V2F)
  • Bruno Duyck termine 154ème en 59min33s
  • Maud Person termine 155ème en 59min44s
  • Christelle Level termine 158ème en 1h00min01s
  • Carole Benard termine 202ème en 1h03min42s
  • Eric Dorée termine 227ème en 1h05min51s

Sur le 20km, sur 726 arrivants :

  • Joel Goubin termine 338ème en 1h51min50s
  • Audrey Martin termine 546ème en 2h05min36s
  • Marie-Pierre Molina termine 547ème en 2h05min40s
  • Aurore Benauw termine 549ème en 2h05min48s
  • Céline Parmentier termine 640ème en 2h14min33s

Trail du Vulcain à présent, où Patrick Février était engagé. Malgré des douleurs au ventre, il a tenu à terminer cette course de 22km et 870m D+, au mental comme il dit.

Il termine 276ème sur 537 participants en 2h41min18s.

On termine par Xavier Ibanez qui participait quant à lui à un trail de 42km et 2200m de D+ de l’autre côté des Pyrénées, à Benissa.

"La Perimetral c'est le nom des courses qui tournent autour d'une ville, il y en a plusieurs en Espagne. ici c'est à Benissa. Petit village entouré de petits monts méditerranéens surplombant la mer au loin. Terrain sec, très rocailleux, mais je ne pensais pas autant...

Belle ambiance au départ. Et c'est parti, les kilomètres défilent. Ca monte. On pouvait s'en douter. Au début rien de surprenant. Je suis un diesel donc il me faut du temps pour me chauffer et me mettre dans le rythme. Après la première grosse bosse, single à travers le paysage typique, mais pas roulant du tout. Cailloux, pierres qui dépassent, roc, j'en passe. Je manque de trébucher plusieurs fois. Ca tape souvent. Heureusement j'ai mis mes La Sportiva, le pare choc sauve la vie de mes orteils plusieurs fois, mais va aussi me jouer des tours. Au 12ème km je trébuche, tente un rattrapage et me retrouve étalé par terre de tout mon long. Pas de bobos sérieux mais tout aurait pu s'arrêter là. Je m'en sors avec un bel hématome à la hanche et au genoux. Je repars mais prend un petit coup au moral. C'est la première fois que je tombe comme ça.

Le terrain est très exigeant. Je doute. Jepeine. J'essaie de m'accrocher à d'autres coureurs. Le niveau même en queue de peloton est plutôt bon. Après une énième descente technique un groupe de coureurs me colle au train. J'essaie de maintenir l'écart. Au ravito du 18ème km j'apprendrai que ce sont les coureurs balai. Je suis le dernier. Nouveau coup au moral.

Je repars en échangeant quelques mots avec eux. Sympas. Mais dès lors je ne cesse de me poser des questions. Je ne cours plus sereinement. Objectif le ravito du 29ème. On verra là-bas. Un long chemin de crête m'emmène vers mon objectif. Encore très technique. Encore épuisant. Difficile d'appeler ça de la course. Les douleurs commencent à pointer de partout. Genoux, essui-glace, pieds... Bref, je doute de plus en plus. Heureusement il fait plutôt beau, mais beaucoup de vent. Mes pacers de luxe me rattrappent souvent et on tape la discute. Ce sera comme ça jusqu'à la fin. Pepe et Pere, deux gamins comparés à moi. j'écoute leurs conversations au loin derrière moi. Ils parlent en Valencien, le dialecte local qui est à peu de choses près semblable au Catalan. Ils ne savent pas que je comprends. Ca me distrait.

Je vous passe les détails mais j'arrive enfin au ravito du 29ème km. Je prends le temps de bien m'alimenter et de réfléchir. Les barrières horairessont larges. J'ai une heure d'avance malgré le fait que je sois dernier. Il reste 13km. Je n'ai pas envie d'abandonner pour milles raisons. Mon club, ma famille, mes amis, mon orgueil, ma prépa, et puis surement parce que j'aime atteindre mes limites. Alors motivé par mes compères je repars.

Ce sera la pire fin de course que j'ai pu vivre. Sur le plan de course ça n'a l'air de rien. On croit que le plus dur est fait. Les remarques ironiques de mes deux balayeurs ne vont pas me rassurer. Et Ils étaient loin de la vérité. Une première montée difficile à ce stade de fatigue me terrasse. Je me shoote au booster guarana shot, à la limite de la légalité 
La descente qui suivra sera un vrai calvaire. pas un appui stable sur 1km. Alerte rouge sur mes petite jambes. ça clignote de partout. Et pour couronner le tout je me fait dépasser par le premier du 73km parti 2h avant moi, tranquille.
De nouveau une montée ubuesque. Je ne sais plus ou je trouve les forces. Je n'ai jamais autant bu d'eau. Et on recommence. Au Maxicross 3 semaines avant je n'en pouvais plus de la boue. Là c'est les cailloux, les rochers, les chemins qui n'en sont pas qui commencent à me sortir par les narines. Mais je m'accroche.
Dernier Ravito, du bouillon chaud, le rêve. Je n'en peux plus du sucre. A noter que sur toute la course l'organisation a été parfaite.
On file avec mes acolytes sur Benissa. On a l'air de s'en rapprocher mais ça n'arrive jamais. C'est le problème de ces courses. On voit l'arrivée sans vraiment s'en approcher pendant très longtemps, très frustrant. 
Mais là ça y est. Je rentre enfin dans le village. La barrière horaire de fin de course est à 17h. Jamais je n'aurai pensé mettre aussi longtemps. Et en plus je ne vais pas pouvoir être sous la BH. Mais à priori je suis classé quand même. Une arrivée avec des clameurs de passants qui me font chaud au coeur. Je parcours les derniers 200m avec mon fils, main dans la main. Je tombe à genoux. Je n'y croyais plus depuis tellement de kilomètres.
Voilà, je suis dernier en 9h04. Et j'en suis fier.
43km et 2150 m de D+... une broutille..."