La « Cité de Pierres », le « Causse Noir », la « Porte de Mycènes » : non, il ne s’agit pas d’un lieu de la mythologie nordique ou grecque, mais bien d’un endroit splendide, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO : Montpellier-le-Vieux, dans les Causses, à l’Est de Millau. Et c’est dans ce cadre que se déroulaient ce week-end les championnats de France de trail. Des courses particulièrement relevées pour plusieurs raisons : sur le trail court, les 31 km et les 1600 m de D+ avec des passages à 20% finissaient par faire mal aux jambes, d’autant plus que les plus grandes difficultés se situaient en fin de parcours. Seconde raison : les courses étaient qualificatives pour le championnat du monde de trail en juin prochain en Autriche.
Les chaos au soleil levant
Hervé a tenté de faire honneur au maillot du Pays de Nemours Running Trail sur le trail court. Température idéale en ce samedi matin (autour de 7 degrés) et un temps couvert mais sans pluie. Hervé se place sur la 3ème ligne au départ, derrière les élites (non, il n’a pas essayé de récupérer un dossard élite cette année 😉). Le départ est lancé sur les chapeaux de roues, ça joue des coudes comme dans un cross. La raison est simple : après 2 km en descente, un premier single fait office de goulot d’étranglement. Résultat : le 3ème km est parcouru en 8:24, car certains passages en descente empêchent de courir (sauf les chèvres placées en tête de peloton). Hervé pense alors que la course risque d’être très longue … A la faveur de passages un peu moins techniques, une seconde course démarre. Pour résumer, les premiers et troisièmes tiers de la course sont très techniques, avec racines et pierres calcaires qui demandent une vigilance constante, alors que la partie centrale est beaucoup plus roulante. Hervé se fait régulièrement doubler dans les descentes et retrouve les mêmes coureurs dans la montée. Heureusement pour lui que la course se terminait par 400 m de D+ 😉. Au final, une 17ème place en M3M et un milieu de classement au général.
Avant la course, sous l’arche du départ
Hervé est très content avoir pu courir dans ces si beaux paysages. Il remercie en particulier Laurent pour ses conseils avisés. La préparation aura été courte (habituellement les championnats ont lieu plus tard dans la saison) mais intense, avec certaines semaines plus de 200 km à VTT et 60 km à pied. Mais où trouver dans la région de Saint-Pierre-lès-Nemours des montées et descentes de plusieurs km? L’an prochain, Hervé a bien l’intention d’apprendre à mieux descendre, mais aussi de convaincre d’autres athlètes du Pays de Nemours Running Trail de participer à cette si belle aventure, dans une autre Cité de Pierres qui fera elle aussi trembler les coureurs.
Le jeune Vince est atteint d’une anomalie génétique du nom TUBB2A. C’est une maladie rare qui se traduit un retard psychomoteur sévère à moyen, une ataxie et une hyper activité. Sa maman, Virginie, athlète du Pays de Nemours Running Trail, se bat pour son fils. Son premier combat a été de déterminer la nature de l’anomalie. Maintenant qu’un nom a pu être identifié après plusieurs années d’incertitudes, Virginie a voulu démontrer qu’elle et son fils pouvaient se surpasser. Et c’est un véritable exploit que Virginie et Vince ont réalisé lors du semi-marathon de Montargis de ce week-end.
Virginie a tracté son fils (plus de la moitié de son propre poids) dans un poussette adaptée pendant plus de 21 km, sur une course officielle FFA. Ils terminent dans un excellent temps. Ils s’étaient entrainés pendant de longs mois sous la houlette de Laurent. Ils ont pu compter sur le soutien du public et sur les athlètes du Pays de Nemours Running Trail qui les ont accompagnés en toute fin de course. Des dossards avaient été confectionnés pour l’occasion. Derrière l’exploit sportif, il y a la joie de Vince qui a vécu pleinement l’événement, qui est même sorti de la poussette pour franchir la ligne d’arrivée. Cet événement est aussi là pour faire connaître la maladie et rentrer en contact avec des familles qui seraient dans le même cas.
Virginie raconte sa journée de l’intérieur :
Dimanche 12 mars, 7h le réveil sonne. Mes affaires sont prêtes, la logistique est bien réglée, je n’ai plus qu’à me concentrer sur l’objectif tant attendu.
J’arrive au stade à 8h40. Je récupère mon dossard gentiment, puis arrive rapidement mon club. Le stress commence à monter sérieusement. Mon coach reprend les rennes, direction l’échauffement, il pense pour moi, ce qui me décharge d’un poids.
Pas de bobologie de dernière minute ; l’échauffement se passe bien, les jambes répondent correctement, la météo est idéale, tous les feux sont au vert comme je l’espérais.
15 min avant le coup de pétard, je décharge la poussette et me dirige vers la ligne de départ. Vince m’y attend, bien entouré de ma famille, il se défoule avant notre périple.
5 min avant le départ, j’installe mon fils dans la poussette, enclenche la musique, quelques photos rapides puis on se fraye une place au milieu de peloton. Tant pis pour les ordres de l’officiel !
Coup de pétard, c’est parti mon kiki 🙃
Mon coach se débat avec la foule pour m’ouvrir la voie, il me fait un super tracé, plus droit tu meurs 😅. Cette fois je ne slalome pas, pas de perte de temps, ça passe nickel, je ne m’essouffle pas… Impeccable ! Merci aux athlètes d’ailleurs pour leurs compréhension 🙏
Les 10 premiers kilomètres défilent à une vitesse folle, je les mange goulûment, aucune douleur, je suis super bien, j’attends le retour de bâton. Je sais que je vais me prendre une claque à un moment, mais quand ??
Je passe au 10ème kilomètre en 48’13 au lieu de 49’40 (pour une qualif France) j’ai un peu de marge c’est parfait.
Arrive le 11ème kilomètre avec quelques difficultés qui s’installent. D’abord une gêne à l’estomac (pour rappel j’ai eu des soucis de santé depuis 1 mois et pour cause une bonne gastrite et oesophagite). Le harnais tape depuis 11 km pile poil à l’estomac et, avec l’eau fraîche du ravito, ça ne fait pas bon ménage.
Au km 12 je suis dans le mal, et il me reste encore 8 km. A partir de là commence un combat avec moi-même. Je manque cruellement de foncier, faute d’entraînements ce dernier mois, et l’estomac corse l’exercice.
Km 13 je souffre !! Je m’arrête même pour marcher. J’essaye de manger pour soulager l’estomac, je défais le harnais pour libérer l’emprise. Ça me soulage de suite mais tracter vince comme ça c’est impossible. Je souffle un peu et remet ma camisole, il faut essayer d’occulter la douleur.
Km 14 et 15, le problème demeure et à cela s’ajoute de grosses douleurs musculaires aux quadris, tu m’étonnes !! 😅 J’alterne course et marche rapide. Malgré tout je suis tjs dans les chronos pour une qualif !
Arrive le km 18, mon état ne s’arrange pas, il empire évidemment, j’ai très mal mais plus que 3 kilomètres me séparent de l’arrivée. Mes copains du PNRT viennent en renfort, me boostent à maintenir le cap. J’en suis à 1h30 de course à 18 km il me reste 15 min pour franchir la ligne. A 5′ au kilo je peux toujours espérer la qualif mais je sais à ce stade que j’en suis incapable. Je me bats vraiment pour maintenir de la course mais mes jambes n’en peuvent plus, les cuisses me brûlent de dingue, je suis rincée.
Arrivent enfin les derniers mètres, Laurent (mon coach) me donne un drapeau avec Vince de graver dessus, une belle entrée dans le stade. Je regarde mon chrono, 1h44’30 », il me reste 30″ pour faire 300 m, je connais mon chrono sur 300 m et même en m’arrachant les tripes c’est impossible de faire ça dans ce temps (je sais en revanche, qu’avec l’entraînement nécessaire, la qualif passait sans problème). Je décide donc de finir le semi comme il avait commencé, main dans la main avec mon fils.
Fils qui d’ailleurs ne savait où donner de la tête par tant de monde à l’applaudir. Je décide donc de le porter, mes jambes tiennent à peine debout 😅, jusqu’à la ligne d’arrivée et de la franchir ensemble.
Virginie tracte la poussette
Viriginie et Vince proches de l’arrivée
Sur la ligne!
Félicitations à Virginie et Vince et en route vers de nouveaux exploits. Pour suivre leur aventure: Vince, le combat du bonheur.
Plein de très bons résultats pour les athlètes du Pays de Nemours Running Trail sur le 5 km et sur le semi-marathon. Bravo à tous et bonne récup!
Le Muco-trail est l’événement phare organisé par le Pays de Nemours Running Trail. Cette année, la course servait de support pour le championnat de trail de Seine-et-Marne. Pour cette raison, plusieurs athlètes du PNRT étaient autorisés à courir pour défendre leur chance sur le challenge 77 trail. Une occasion unique de découvrir le parcours de l’intérieur. Particularité cette année : le temps très sec des dernières semaines.
Laure raconte sa course :
« Je prends le départ en essayant de ne pas me laisser embarquer par la rapidité des premières. Ce rythme me va bien, je suis régulière, les kilomètres défilent. Nous sommes un petit groupe de femmes à courir serrées. Puis vers le 16ème kilomètre, les jambes deviennent raides et je sens que les crampes arrivent aux deux mollets. Après une côte, je suis obligée de m’arrêter. Plusieurs femmes me doublent, le mental en prend un coup. Arrive Brigitte qui me relance. Je parviens tout de même à courir ces 6 kilomètres restants mais avec des jambes dures comme du béton. J’ai tout de même pris beaucoup de plaisir sur cette course au parcours très sympa et aux encouragements nombreux des athlètes du club. Merci à tous ! «
Bravo à elle et à Brigitte, et félicitations à tous les bénévoles. Tous les détails sur la page du Muco-Trail.
Résultats (trail des verriers, 22 km, 334 arrivants)
C’est une équipe décimée mais vaillante qui a représenté les couleurs du Pays de Nemours Running Trail lors des LIFA, la finale de cross d’Ile-de-France. Plusieurs athlètes ont en effet du renoncer. Laurent regrettait de ne pas pouvoir défendre ses chances, ni d’être présent à côté des athlètes pendant la course. Seuls Angélique et Hervé ont pris le départ aux Mureaux. Ce cross a une saveur particulière : il était le terrain de jeu l’an dernier de la finale nationale et reste un cross de référence.
Sous le soleil, avant le départ
Angélique confirme : « Cross exigeant avec beaucoup de bosses et de relances. Super parcours avec une organisation au top. Contente d’avoir encore partagé ces cross avec les athlètes du PNRT et d’être allée au bout de cette saison cross. Et encore un grand merci à Laurent« .
Les féminines du cross long
Angélique …
… en plein effort …
… sur un parcours impeccable
Il est toujours intéressant de se confronter aux meilleurs, de voir courir un Florian Carvalho en grande forme et d’applaudir Baptiste Cartieaux, le nouveau chouchou du public. Hervé a été impressionné par la terre qui tremblait au passage de la meute des athlètes lors du départ. Sans se décourager, Angélique et Hervé ont maintenu leur effort tout le long de la course. Ce cross des Mureaux conclut une préparation un peu écourtée cette année, mais une nouvelle fois très enrichissante : elle devrait permettre de bien lancer le reste de la saison. Un grand merci à Laurent d’avoir accompagné tout le groupe et d’avoir su adapter les entraînements pour tirer chacun vers le haut, le tout dans un bel esprit de convivialité.
Sur le cross long
Certains sont déjà partis
Le grand départ
Parmi les coureurs
En bord de plage
Hervé réussira à doubler un M3 sur la ligne d’arrivée
Résultats (cross long féminin, 8100 m, 201 finishers)
Angélique Przybos, 180ème en 39:09s (10ème M3F)
Résultats (cross long master MAM, 9700 m, 211 finishers)
Dans le cadre d’une préparation pour le semi-marathon de Montargis, plusieurs athlètes du Pays de Nemours Running Trail participaient au 10 km d’Etampes. Parmi eux, Virginie qui a tracté son fils et a même terminé dans un excellent temps. De bon augure avant Montargis et le défi de courir un semi-marathon avec son fils dans une charrette.
Myriam raconte sa course : « Après quelques semaines de repos (pour raison de santé) et un plan d’entraînement préparé par Pascal, je m’inscris au 10 km d’Etampes (label régional). La météo est au beau fixe ; je m’ approche de la ligne de départ et le coup retentit : c’est parti, je me cale à une allure pendant les cinq premiers kilomètres. Les kilomètres défilent ; la course se passe bien, un circuit de deux boucles, avec un faux plat. Puis au dernier kilomètre je suis au niveau d’une athlète qui me double ; je fais pareil, ainsi de suite, je passe la ligne d’arrivée en 48:27. J’aperçois au loin Virginie et son fils Vince ; je vais au devant deux pour les encourager. Bravo à elle, pour son chrono et pour sa très belle initiative. Et merci à Pascal pour ses recommandations avant la course. Prochaine étape les championnats de France 10 km fin mars. »
Et Yann de compléter : « Ce fut une bien belle journée sous le soleil avec une température bien meilleure que les prévisions météorologiques. C’était bien sympa de se retrouver avant le départ sachant qu’il y avait un grand nombre d’athlètes !!
Pour ce qui me concerne, j’ai été impressionné par la performance de Virginie et de son fiston 🙂 . Virginie qui nous a fait un magnifique sourire au 9.8 km. Je suis arrivé peu avant et j’en avais plein les jambes car même si le parcours est roulant avec 2 boucles, il y a tout de même un faux plat assez long à faire 2 fois. Pour ce qui me concerne, je suis content d’avoir pu le finir sachant que le samedi précédent, j’ai du à nouveau arrêter la séance à cause de mon Ischio gauche. A Etampes, il m’a montré qu’il était là dès le premier kilomètre un peu emballé par le départ mais il a bien tenu. Voilà du coup, je compte faire le 5 km de Montargis afin d’accompagner la team PNRT.«
Vince bien entouré
Virginie bien conseillée
Bravo à tous et bonne suite de préparation à Virginie.